Née en Suisse, Katharina Leutert commence sa formation à la fin des années 1970, aux Beaux-Arts de Lucerne. Après un passage remarqué dans le milieu parisien de la mode, notamment chez Emanuel Ungaro, elle s’oriente vers la sculpture. Reconnue depuis une vingtaine d’années en France et à l'étranger, l'artiste expose régulièrement en Europe. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées, à Atlanta, Berlin, Brasilia, Dallas, Édimbourg, Londres, Montréal, New York, Paris, Salzbourg, Toronto et Zurich.
Katharina Leutert
On hésite… Est-ce les steppes d'Asie centrale, au loin, ou est-ce plutôt la forêt amazonienne, est-ce une transe ou un poème ? Peu importe, en fait : l'art de Katharina Leutert s'écrit « ailleurs ». Dans les efflorescences sauvages de la bruyère blanche, dans les traces de cervidés, au cœur des météores… C'est dans ce paysage mental, dans cette clairière métaphysique éclairée à la lampe-tempête, que l'artiste nous convie aujourd'hui. Une invitation à découvrir un monde oublié, tout à la fois baroque et chamanique, où campent à la nuit tombée de drôles d'esprits frappeurs. Un univers étrange où les peintures – à s'y méprendre – ressemblent aux plumes des guerriers Jivaros. Un monde fait d’écorces bleues et de branchages vrillés. Un monde traversé d’infimes craquements, dont les échos ont la magie des tambours de pluie. Tout ça, bien sûr, réveille en nous des souvenirs anciens, la sensualité des matières ployées… Guetteurs mélancoliques, certains penseront aux premières cosmogonies forestières ; d’autres verront là un recyclage écologiquement correct, un brin « arte povera ». Une chose est sûre : arpenteur de l’éphémère, Katharina Leutert traverse ici tous les territoires de l'imaginaire. Chez les « chasseurs de rêves », on appelle ça braconner.
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